Christophe Briquet Ostéopathe énergéticien

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Le Fascia en Ostéopathie

Le Fascia est le lieu où chercher la cause de la lésion, et le lieu où entreprendre le traitement, même au moment de la naissance d’un enfant.

Docteur A.T. Still, D.O. (1828-1917)
« Découvreur » et « fondateur » de l’Ostéopathie

Bien avant tout le monde, longtemps avant la création du diplôme de masseur-kinésithérapeute en France (30 Avril 1946), avant la création du « Rolfing » (Ida Rolf, années 1950, thérapie s’adressant principalement aux fascias), avant la création de la « fasciathérapie » rebaptisée plus tard « fasciapulsologie » (Christian Carini, 1979, création de la lemniscate academy), avant la « fasciathérapie méthode danis Bois » (années 1980, par celui qui très modestement donna son nom à son approche), bien avant tout ce monde, disais-je, un homme  "intuitif"  et  "visionnaire" , A.T. Still, le premier « Ostéopathe », avait  déjà compris l’importance capitale du rôle du Fascia, dans l’apparition de la maladie, comme dans l’application de ses traitements.

Remarquons qu’Andrew Taylor Still (1828-1917) fut à l’origine de beaucoup de concepts aujourd’hui utilisés dans une grande variété de thérapies complémentaires et alternatives (……..) Il s’est particulièrement intéressé au Fascia (….). Nous verrons que bien des vues de Still ont été confirmées et peaufinées par la recherche et l’expérience clinique actuelle.

James L. Oschman, M.D.
Diplômé en biologie et en biophysique, autorité mondialement reconnue dans le domaine des thérapies énergétiques.

Ainsi, en « Ostéopathie énergétique et tissulaire », s’il est bien un tissu au coeur de notre pratique d’écoute manuelle, il s’agit bel et bien du Fascia.
Oui, Le Fascia et non les fascias, car nous verrons que ce tissu forme un tout indivisible, continu  de la tête aux pieds, et dont les différentes appellations loco-régionales en Anatomie ne doivent pas faire oublier cette notion d’unité et de continuité.
On pourra même l’envisager comme un « organe » à part entière, et parler ainsi de « l’organe fascial », tant ses caractéristiques et ses fonctions, sont primordiales pour l’ être humain ;  mais encore, comme un véritable « système », c’est à dire un groupe inter-agissant, inter-relié et inter-dépendant d’éléments formant un ensemble complexe.
Depuis quelques années, les recherches médicales et scientifiques ont fait évoluer la définition du Fascia, qui avait longtemps été considéré en médecine comme un simple « tissu d’enveloppe » qu’il fallait enlever pour pouvoir observer plus distinctement les éléments anatomiques (Schleip, 2011).
Ainsi, l’intérêt pour ce tissu n’a cessé de croître et ces recherches ont abouti à une meilleure compréhension des rôles et des fonctions de ce dernier.

Et vous l’aurez compris, mieux comprendre ce fascinant tissu, c’est mieux comprendre ce que nous soignons, ce que nous sentons « vivre sous les mains », quand nous abordons notre patient, pendant notre travail « d’écoute tissulaire ».

Les premiers Fascia Research Congress ont donc fait évoluer sa définition pour le décrire comme :

le composant tissulaire mou du système conjonctif qui imprègne le corps humain. Ce tissu est omniprésent dans le corps humain. Il forme" UNE MATRICE CONTINUE EN TROIS DIMENSIONS"  offrant un support structurel à tout l’organisme. Le Fascia interpénètre et entoure  tous les organes, muscles, os et fibres nerveuses. Il forme un environnement unique pour le fonctionnement des systèmes  de nôtre organisme. Le champ de cette définition s’étend à tous les tissus conjonctifs fibreux et inclut les aponévroses, les ligaments, les tendons, les reticanula,  les capsules articulaires, les membranes vasculaires et organiques, les méninges, le périoste et les fibres intra et intermusculaires du Myofascia.

International Fascia Research Congress

Le Docteur jean-clause Guimberteau , Chirurgien , membre de l'Académie Nationale de Chirurgie , et "grand explorateur du Fascia" , quant à lui, nous livre sa propre définition du Fascia, basée sur des années d’observation intra-tissulaire par endoscopie vidéo-photographique des tissus « vivants et en mouvement »:

Le Fascia est le réseau fibrillaire continu, sous tension, qui existe à l’intérieur du corps depuis la surface de la peau jusqu’au noyau de la cellule. Ce réseau global est mobile, adaptable, fractal et irrégulier ; il constitue l’architecture structurelle fondamentale du corps humain.

Cette vision et cette définition font ainsi définitivement « voler en éclats » la vision « compartimentée » de l’Anatomie, au profit d’un réseau de tissu conjonctif s’étendant à travers l’ensemble du corps, fournissant une continuité tout à la fois tissulaire et histologique.
Ainsi, le Fascia forme un "réseau en trois dimensions"  aux mailles plus ou moins serrées, qui enveloppe, traverse, et interconnecte  tous les muscles, les os, les organes, etc..etc …

Même les structures qui ne sont pas habituellement associées au Mouvement , tels les Nerfs, les Vaisseaux sanguins, et le Périoste, sont composées en plus ou moins grande partie de ces fibres, c’est à dire de Fascia.
(A titre d’exemple, un Nerf est constitué en plus des fibres nerveuses ou neurofibres, de 30 à 75 % de Fascia, riche en fibres collagènes et élastiques, lui conférant ainsi une résistance à l’élongation. Pr Pierre Kamina, Neuroanatomie, 2008).

L’exemple des muscles permet de mieux se le représenter : ce n’est pas seulement le muscle dans son ensemble qui est enveloppé par un réseau fascial, mais aussi chaque faisceau musculaire, et même, chaque cellule musculaire.
Ainsi, sans la présence du Fascia, non seulement les muscles perdraient  leur forme et leur cohésion, mais aussi les os, leur stabilité, et les organes « dégringoleraient » littéralement à l’intérieur du corps sous l’effet de la gravité.

En outre, cette véritable « Architecture fibrillaire » (voir plus haut), (fibroblastes, constitués d’élastine et de collagène), est conçue pour permettre une mobilité interne optimale de tous les organes dans toutes les directions et pour s’adapter en se déformant (dans le sens de la compression ou bien de la tension, et ce, dans les trois dimensions) aux différentes contraintes qui lui sont imposées.

Lors de mouvements ou de toute autre contrainte, les fibres du Fascia répondent en s’orientant de façon appropriée et non linéaire dans la direction qui leur est imposée, dans le but de garantir au mieux cette continuité tissulaire,  et de transmettre, diffuser et absorber,  la force ainsi  appliquée.

Nous ne devons pas oublier que cette architecture fibrillaire est conçue pour permettre une mobilité maximale tout en préservant les tissus environnants. Les fibres du Fascia doivent donc être en mesure d’absorber l’énergie parce qu’elles doivent faire face à la contrainte sans se briser ni se rompre.

Dr J.C. Guimberteau (- Fascia Sliding - 2015)

Par ailleurs, il a été observé que les fibrilles de ce réseau, en s’entrecroisant, forment  des unités volumétriques appelées microvacuoles, elles-même reliées en microtubulures,  et le tout, « baignant » littéralement dans de la substance fondamentale liquide.C’est ce dernier point qui a amené certains chercheurs (Oschman - 2000, Juhan - 1987) à considérer que ce tissu conjonctif fascial puisse se comporter comme un « cristal liquide », ce qui pourrait expliquer la rapidité parfois déconcertante de la réponse tissulaire pendant le travail en « Ostéopathie énergétique et  tissulaire » ; il s’agit là du concept de plasticité  fasciale.

En plus du rôle de continuité tissulaire, du rôle architectural de ce  réseau fascial, il est important  de savoir que le Fascia renferme beaucoup plus de capteurs de mouvement et de récepteurs de la douleur que les muscles et les articulations, ce qui en fait l’organe le plus sensoriel du corps humain.

Mais encore, certains de ces fibroblastes, cellules clés du Fascia, sont capables de se spécialiser pour devenir des myo-fibroblastes  (myo = muscle) afin de se doter de capacités contractiles.
Il y aurait donc ainsi, indépendamment du Muscle, de « véritables contractures fasciales », responsables, non seulement de douleurs, mais aussi, de « restrictions de mobilité »(ce qui est la définition même de la lésion Ostéopathique), entrainant la sécrétion de substances inflammatoires.

Combien de fois furent ainsi attribuées aux Articulations et aux Muscles, des lésions en réalité « nichées » au sein du Fascia ?  

Ainsi, richement équipé en capteurs sensoriels (récepteurs Golgi, corpuscules de Pacini et de Ruffini), tous étroitement liés au système nerveux végétatif,  le Fascia  envoie continuellement des signaux au Cerveau.
Non seulement, le Fascia est plus sensible à la douleur que les muscles ou les articulations, mais il est la seule structure à solliciter la part émotionnelle de la douleur.

Dans ces conditions, nous devons comprendre que le Fascia  est ce « lieu privilégié » où se loge la fameuse   "mémoire tissulaire"  , si importante à libérer dans notre travail d’Ostéopathe énergéticien,  quelle soit, mémoire de la douleur, mémoire émotionnelle ou tout simplement , mémoire traumatique. (A ce sujet, on lira avec intérêt certains témoignages de patients qui illustreront ce qui vient d’être dit, voir «  témoignages de patients «  ).

C’est cette  "mémoire traumatique"  qu’il nous faudra libérer au sein du Fascia pour que celui-ci puisse transformer ses schémas d’inertie et de contrainte en schémas de guérison et de santé.
Le nouveau schémas de santé sera perceptible et palpable par l’Ostéopathe entrainé, sous forme d’une meilleure mobilité, d’une meilleure motilité  , mais aussi d’une plus grande fluidité, tant il est  vrai  que la substance fondamentale baignant le Fascia, aura retrouvé un aspect plus liquide (solution aqueuse) alors qu’elle était perceptible sous forme de « colle » (gel densifié) sous l’action du ou des schémas d’inertie/contrainte.

D’après notre expérience, il semblerait que les tissus du corps (spécialement le Fascia) possèdent une mémoire. Lorsque survient une force traumatisante, le tissu qui reçoit cette force est modifié. Peut-être retient-il l’énergie de l’impact ? (….) Soit le corps humain parvient à dissiper cette énergie et revient à la normale, soit le corps localise d’une certaine manière l’énergie de l’impact et l’isole comme il isolerait, par exemple, le bacille tuberculeux pendant la phase inactive de la maladie. (….) En réalité, il semble toutefois, qu’en lui donnant sa chance, le corps du patient vous conduira vers la lésion initiale qui est à la base de ce dont se plaint principalement le patient. Lorsque le traumatisme initial (c’est à dire la lésion primaire) est découvert, les composants émotionnels refoulés de la lésion somatique se libèrent fréquemment et simultanément.

John E. Upledger D.O., F.A.A.O. (chicago - 1983).

Déjà, bien avant lui, William G.  Sutherland disait :

Ne négligez pas les vieilles zones chroniques qui sont devenues statiques et immobilisées (pour ne pas dire « engluées », voir plus haut) dans  la fibrose. Ressentez l’histoire que les tissus peuvent vous raconter et obtenez l’historique comme vous le pouvez. Lorsque vous travaillez sur un vieux problème, les patients ont tendance à se rappeler les évènements correspondants.

Enseignements dans la science de l’ostéopathie

Plus récemment encore, Serge Paoletti, D.O.,  Ostéopathe  français, reconnu comme un éminent spécialiste du Fascia, nous dit :

Si la contrainte dépasse un certain seuil, le Fascia va modifier sa « viscoélasticité »(donc ses propres fibres de collagène), et la chaîne fasciale sera convertie en « chaîne lésionnelle ». Tout traumatisme est gardé en mémoire par le Fascia et entraîne une modification de la motilité tissulaire. L’extrême sensibilité de notre main, (…), pourra mettre en évidence les perturbations de motilité qui vont révéler l’histoire du patient.

Compte tenu de tout ce qui vient d’être dit, nous comprendrons que tout l’interêt de notre travail consistera à « libérer » ces fameuses mémoires traumatiques de la structure même du tissu Fascial  (« les distorsions faciales »), afin de transformer (Sutherland disait même « transmuter ») les « schémas d’inertie et de contrainte » des distorsions fasciales, en  "schémas de liberté de mouvement  et de santé" , et restaurer ainsi, la mobilité et la motilité au sein du Fascia, condition sine qua non du retour à la Santé de l’organisme.

Vous conviendrez avec moi qu’il est assez fascinant de constater que toutes ces connaissances actuelles sur le Fascia ne font que valider ce que notre Maître fondateur, A.T. Still, avait parfaitement compris avant tout le monde.

Vous aurez également compris en lisant ces mots, que notre approche en « Ostéopathie tissulaire » est la mise en pratique « pure et simple » des recommandations avisées du Dr Still au sujet du Fascia ; ainsi, il devient manifeste que notre travail « tissulaire » est en tous points « conforme et fidèle » à la vision ostéopathique  du tout premier Ostéopathe au monde. 

 Il aura ainsi fallu un peu plus d’un siècle et demi pour que puisse enfin être reconnue à sa juste mesure, la vision avant-gardiste du « fondateur de l’Ostéopathie », de sorte qu’enfin, il soit « rendu à César ce qui appartient à César ».

Qu’il me soit permis, une fois encore, de rendre hommage à ce « visionnaire inspiré », à qui nous devons cette médecine merveilleuse qu’est l’Ostéopathie

Voici en guise de conclusion, quelques citations du Dr Still au sujet du Fascia, qui achèveront de vous convaincre de ses géniales inspirations, mais aussi de ce que devrait être le véritable travail de l’Ostéopathe, et  ce sur quoi il devrait concentrer ses efforts thérapeutiques, bien loin, il est vrai, d’une technique de manipulations osseuses à visée uniquement « mécanique ».  Christophe Briquet, D.O..

Nous voyons dans le Fascia la charpente de la vie, l’habitation dans laquelle la vie séjourne.

A.T. Still. (cf plus haut, J.C. Guimberteau)

Je ne connais aucune partie du corps aussi intéressante que le Fascia.

A.T. Still.

Il est impératif que l’Ostéopathe connaisse bien le Fascia. De cette connaissance, dépend le succès de son traitement.

A.T. Still.

Nous sommes émerveillés chaque fois que nous observons le Fascia. Celui-ci joue un rôle primordial dans la vie et dans la mort , et c’est un des grands problèmes que nous aurons à affronter dans nos traitements.

A.T. Still.

Le Fascia ne lubrifie pas seulement les fibres mais il alimente toutes les parties du corps.

A.T. Still.

Une seule vie serait trop courte pour découvrir tous les rôles du Fascia dans la vie animale.

A.T. Still.

En examinant le Fascia, vous êtes émerveillés, vous vous dites qu’il est Omniprésent chez l’homme et dans tous les êtres vivants sur la terre et dans la mer.

A.T. Still.

Toutes les beautés de la vie sont exhibées dans le Fascia.

A.T. Still.

Nous pourrons trouver dans le Fascia toutes les causes qui perturbent la vie, les endroits ou germent les maladies...

A.T. Still.

Lorsque vous avez affaire au Fascia, vous êtes en relation avec les ramifications du cerveau, sous une même loi générale, vous devez donc traiter toutes ces ramifications cérébrales avec le même respect

A.T. Still. (cf plus haut, « organe le plus sensoriel »)

Le Fascia dont je vous parle, il faut que vous le gardiez bien en mémoire, car il se trouve partout dans le corps humain. Le Fascia a beaucoup à faire pour nourrir ses propres nerfs et les autres, même de la colonne vertébrale, qui est le grand conducteur qui part du cerveau.

A.T. Still.

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